Îlots de résistance en zone urbaine

Dans les marges de nos villes, en bord de route, le long d'une voie ferrée ou collés à une zone industrielle, des terrains cultivés se dressent et s'animent. Des jardinières et jardiniers y travaillent la terre et nourrissent des moments de sérénité à l'écart du tumulte urbain. Autrefois nommés jardins ouvriers, les jardins familiaux sont des parcelles de terre mises à la disposition des habitant⸱es par les collectivités publiques ou des propriétaires privés contre une cotisation annuelle. Plus qu'un lopin de terre, ces jardins permettent à leurs locataires d'améliorer leurs conditions d'existence en ville tout en étant des espaces de socialisation et de subsistance. Ce sont des lieux d'évasion, des îlots de résistance hors du temps, loin du travail et du domicile. L'agglomération grenobloise dénombre dix-huit sites de jardins familiaux pour une quinzaine d'hectares. Il faut parfois attendre dix années avant d'obtenir une parcelle.

Ce travail a été réalisé sur les communes de Fontaine, Grenoble, Pont-de-Claix et Saint-Martin-d'Hères, 2024